Au cours du printemps 2015, le projet « Echangeons sur notre agriculture » de Nature & Progrès s’est penché sur la brûlante problématique de l’accès à la terre. Colloque et consultations citoyennes ont permis de dégager des pistes à différents niveaux comme une gestion centralisée des terres agricoles publiques ou une réforme du bail à ferme. Mais au-delà de la gestion des terres et de leur répartition, il faut endiguer le phénomène irréversible d’artificialisation des terres ! Près de 2.000 hectares de terres sont construits chaque année et plus de 10 % des terres utilisées pour l’agriculture sont susceptibles d’urbanisation. Par ailleurs, des terres affectées à l’agriculture sont parfois utilisées pour des activités de loisirs et de sylviculture.
Des pays comme la Suisse et la France ont pris des mesures spécifiques d’aménagement du territoire pour protéger les terres agricoles : les Surfaces d’Assolements (SDA) en Suisse et les Zones Agricoles Protégées (ZAP) en France. Les SDA ont pour principale vocation de préserver la capacité d’auto-approvisionnement alimentaire de la Suisse en cas de crise. En France, les ZAP ont pour objectif de sécuriser à long terme la vocation agricole des terres dans des zones péri-urbaines principalement et ainsi de préserver l’identité territoriale de ces zones à forte pression immobilière.
Puisque leur objectif, leur rayon d’action et leur mise en œuvre sont différents, nous avons souhaité comparer ces deux systèmes afin d’évaluer l’opportunité de créer de telles zones protégées en Wallonie.
Vous trouverez ci-joint les présentations réalisées par les experts suisse et français présents lors de notre table-ronde au Salon Valériane : Mme Vianey, docteur en géographie et auteur d’études sur les ZAP et Mme Clément-Arnold, Ingénieur agronome en charge de la gestion du Plan sectoriel des surfaces d’assolement à l’Office fédéral du développement territorial suisse.
Présentation de Gisèle Vianey (France)
Présentation d’Elisabeth Clément (Suisse)
Monsieur Renaud Baiwir, du Cabinet du Ministre Carlo Di Antonio, est également intervenu lors de notre table-ronde pour rappeler le contexte et les outils existants en Wallonie, ce qui a permis d’enrichir le temps d’échange avec le public qui a suivi les présentations.
Le compte rendu détaillé de cette table-ronde sera publié dans une brochure que nous diffuserons dans le courant du mois de novembre.µ
Benoit Delpeuch, animateur