Un article paru le 28 juillet 2015 dans le Sillon belge a attiré notre attention.
Agriculture, forêt et tourisme: le CoDT lève des freins en zones agricole et forestière !
Il serait question, dans le nouveau Code (CoDT – code de développement territorial) qui remplacera prochainement le CWATUPE (Code wallon de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme, du patrimoine et de l’énergie) d’élargir le domaine des activités permises en zone agricole « pour permettre la diversification des fermes ».
Il est en effet intéressant pour les fermes de varier leurs sources de revenus par une diversification : transformation, commercialisation mais aussi tourisme (chambre d’hôte…), loisirs (golf fermier…), activités pédagogiques… Activités nécessitant des dérogations étant donné que la zone agricole au plan de secteur pose des limitations.
Aujourd’hui, 90 % de la zone agricole est consacrée à l’agriculture. Le statut de zone agricole au plan de secteur protège relativement bien les activités agricoles. Sur l’ensemble des terres utilisées par l’agriculture, 14 % se situent en dehors de la zone agricole, dont la majorité (10 %) en zone urbanisable. Ce sont environ 80.000 hectares qui seront donc perdus à terme, comme c’est déjà le cas à un rythme d’environ 2.000 hectares par an, en toute légalité. Ce phénomène d’urbanisation est lent mais irréversible.
Elargir la zone agricole à d’autres utilisations (motocross, camping…?), n’est-ce pas contradictoire avec la situation actuelle : des tensions importantes pour l’accès à la terre (pour sa culture !), des jeunes agriculteurs qui ne parviennent pas à trouver quelques hectares pour s’installer… Alors que certaines activités non agricoles sont déjà tolérées dans les zones agricoles, faut-il encore renforcer ce phénomène ?
La question est ouverte…