Témoignage de Jean-Yves Vancompernolle, producteur en maraîchage et grandes cultures à Liberchies

Mon épouse, notre ouvrier permanent, quelques ouvriers saisonniers et ALE et moi-même cultivons une ferme de 90 ha. +/- 20 ha pour des légumes frais et le reste en grandes cultures.

1/3 des terrains nous appartient et le reste est en location. 1/3 des terres en location le sont depuis plus de 18 ans et sont donc en 2° période d’occupation mais les propriétaires ne semblent pas être vendeurs pour l’instant. S’ ils changeaient d’ avis, nous serions acheteurs car nous avons mis de l’argent de côté durant cette première période d’occupation. Pour les 2 autres tiers, nous avons un bail de 27 ans et les cultivons depuis 15 ans.

Les baux (surtout ceux de plus longues durées) sont une assurance de pouvoir occuper un bien durant une période minimale; c’est à dire d’amender la terre, de la nettoyer si nécessaire, de faire des investissements pour la cultiver. De plus, le droit de préemption permet au fermier de l’acquérir si il le souhaite et ainsi de continuer d’utiliser son matériel.

Ce que je donnerais comme conseil à une personne qui recherche du terrain, est d’essayer de s’arranger avec un fermier qui arrive à la pension (ce qui est assez courant car la moyenne d’age est élevée). Mais de toute façon, il doit prévoir un budget minimum car une ferme est une pme à reprendre ou à acheter.

Finalement, j’insisterais sur l’idée que le bail à ferme est quelque chose qui a été mis sur pied pour protéger les agriculteurs. Dans la grande majorité des cas, il est une garantie de pouvoir envisager son métier sur le long terme.